FC Sion – Grasshopper

Battu 3 à 1 par son adversaire du jour le mois passé, Sion avait bon espoir de redresser la barre. Plus de la moitié de son 11 de base différait de sa défaite à Zurich. Mais surtout, Sion semblait sur un bon « trend » après avoir remporté le derby et livré un bon match face à Bâle. Invaincu lors des 7 derniers matches de championnat, GC demeurait néanmoins le favori logique de cette partie.

GC confirme son potentiel offensif

En début de match, le rapport de force fut plutôt équilibré. Avec un peu plus d’aisance technique, puis de réalisme, Sion aurait même pu marquer dans les premiers instants. Les Zurichois finirent cependant par prendre l’ascendant au fil des minutes. En se faisant mystifier sur son couloir, Cipriano devait assumer une lourde responsabilité sur l’ouverture du score (0-1 : 32′). Déjà très mal inspiré à la relance au préalable, le latéral brésilien sera passé au travers de son match, de façon plutôt inattendue après ses dernières bonnes performances.

La grande attraction de cette partie se nommait Kaly Sène. Agé de 20 ans – et décisif à 6 reprises en 5 apparitions – le Sénégalais était attendu au tournant. Mais peut-être pas assez pour l’empêcher d’améliorer sa statistique. Le 0-2 devait plus à sa classe personnelle qu’à une flagrante erreur de marquage. Néanmoins, Baltazar aurait dû faire preuve de plus de détermination pour contrer la passe à l’origine de l’action (0-2 : 45′). Sobre et réaliste en 1ère mi-temps, Sène aura mis en lumière ce qui semblait manquer aujourd’hui à son adversaire direct.

Source : lenouvelliste.ch

Car malgré un GC friable défensivement et un certain nombre d’occasions nettes, les Valaisans ne parvinrent pas à faire la différence dans le jeu. Il fallut un penalty causé de façon très maladroite par Aragoni, un défenseur formé au club, pour que les Valaisans reviennent dans cette partie (1-2 : 47′).

Transparent aujourd’hui malgré une belle ouverture en début de match, Baltazar fut logiquement remplacé.

Le choix d’Adryan – comme nouvel entrant – pouvait laisser dubitatif. La controverse est légitime si l’on songe que ses dernières apparitions régulières dans le monde du football remontent à février 2019… Mais en dépit de ces circonstances hallucinantes, le Brésilien rappela au bon souvenir de Tourbillon qu’il avait un truc en plus dans les pieds. Seul Sédunois véritablement capable de trouver des solutions verticales et de déclencher des différences par son dribble, il finira même par causer un pénalty en surgissant dans le dos d’un Zurichois. Très décrié, l’ancien M20 du Brésil signe un retour réussi, mais sujet à confirmation.

Grgic échouait dans sa seconde tentative, dans ce qui fut évidemment le tournant de cette partie. A 2 à 2, les Sédunois auraient eu le vent en poupe. Mais comme cela arrive souvent dans ces conditions, ils finiront par plier définitivement tandis qu’ils cherchaient à courir après l’égalisation (1-3 : 78′). Il ne fait aucun doute que la critique d’ensemble aurait été extrêmement moins sévère si Grgic avait transformé son second pénalty. Mais au final, malgré une performance sédunoise meilleure qu’à l’aller, le résultat final reste identique.

Le manque d’efficacité du FC Sion

L’offensive a de sérieuses raisons d’inquiéter. Sion marque à peine plus d’un goal par match dans un championnat pourtant extrêmement prolifique.

La confiance placée en Stojilkovic est logique, tant il abat un travail considérable pour son équipe. Il fut même assez peu contesté qu’il soit titularisé aux dépens de Guillaume Hoarau pour cette raison. Mais après 12 matches disputés, force est de constater que Sion aura du mal à performer avec un seul attaquant de pointe qui peine à marquer et peine à faire marquer. Malgré son bon travail préparatoire, il manque à nouveau sur ce match deux duels face au gardien, une possibilité de retourné acrobatique et une belle opportunité de couper un centre dans les 16 mètres. Cela fait beaucoup, d’autant plus qu’il s’agit d’un problème maintes fois aperçu cette saison.

Source : lematin.ch

Evidemment, Stojilkovic n’est pas seul à mener l’offensive. Malgré quelques bonnes accélérations, le manque d’efficacité de Itaitinga est l’un des plus flagrants de l’effectif depuis plusieurs années. Quant à Tosetti, il n’a jamais eu le profil d’un buteur et sa capacité habituelle à délivrer des passes décisives souffre beaucoup de l’absence d’un finisseur. A l’exception de Grgic, les milieux axiaux peinent également à soutenir l’attaque. Et malgré un léger mieux depuis l’arrivée de Zuffi et Serey Die, le fond de jeu semble toujours problématique.

Des solutions existent néanmoins. Brillant la saison passée, Karlen aurait peut-être mérité quelques minutes de jeu cette saison. Sur ce match en particulier, l’option prise de le laisser choir sur le banc jusqu’à la fin paraît incompréhensible. Tout comme la mise à l’écart de Vagner qui avait pourtant réalisé une première apparition prometteuse. En dehors de ces deux solutions, le retour d’Adryan pourrait également laisser entrevoir certaines possibilités. Tout comme un retour de Khasa ou un déclic de Stojilkovic qui n’est pas à exclure, tant le jeune sédunois a la faculté de se créer des opportunités. Du côté de Tourbillon, des solutions semblent exister. Mais avec le regain de forme de Lucerne et Lausanne notamment, leur concrétisation commence à se faire attendre.


Sion – GC : 1-3 (0-2)

32′ Kawabe (0-1)
44′ Sène (0-2)
47
′ Grgic (1-2, pén.)
78
′ Diani (1-3)


Brighton & Hove Albion – Manchester City

Vainqueur mardi en phase de groupes de la Ligue des Champions, City devait composer avec seulement 4 jours de récupération pour affronter un étonnant membre du « Big Four ». Equipe surprise de ce début de saison, Brighton semblait le devoir plus à un calendrier favorable qu’à un niveau de jeu défiant tous les pronostics. Les Seagulls pouvaient tenter de démontrer l’inverse aujourd’hui face à un ténor de ce championnat.

Une demi heure de feu

En pressant d’entrée de match très haut dans le terrain et en étant agressifs dans les duels, ils semblaient en tous les cas confirmer les bonnes dispositions défensives exprimées cette saison. Brighton n’avait en effet encaissé que 2 buts lors des 6 derniers matches.

Mais l’illusion ne dura que quelques minutes. Soit le temps qu’il fallut à Gabriel Jesus pour mettre la défense en question au bord de l’implosion. Dunk parvenait – d’un tacle génial – à retarder l’échéance en secondant son gardien sur la ligne. Mais il ne pouvait rien faire quelques minutes plus tard, sur l’ouverture du score des Citizens. Ces derniers profitaient à la perfection d’une mauvaise décision du portier adverse. Plutôt que de dégager le ballon du poing comme il avait la possibilité de le faire, Sanchez échouait en effet à s’en saisir et laissait la cage vide derrière lui. Une belle inspiration de Silva et un bon placement de Gündoğan faisaient le reste (0-1 : 13′). Dans un début de match à sens unique, City en profitait pour doubler la mise (0-2 : 28′) et pour enfoncer le clou de façon quasi décisive après seulement 31 minutes de jeu (0-3 : 31′). Habiles à exploiter une erreur adverse sur le 0-1, cliniques en contre-attaque sur le 0-2 et capables de marquer face à une défense regroupée sur le 0-3, les hommes de Guardiola s’illustrèrent dans un grand nombre de registres. La différence de niveau était telle qu’on pensait s’acheminer vers un score fleuve.

Source : dazn.com

Mais à la surprise générale, loin de gérer son avance par une grande possession de balle, City contrôla son avantage en subissant la partie. Moins mobiles, moins rapides dans les transitions et surtout moins propres techniquement, les Citizens laissèrent leurs adversaires émerger et prendre le contrôle du match en 2ème mi-temps. Ces derniers en profitèrent pour se créer leur première véritable occasion de but à la 60ème, puis pour réduire le score à la 78ème sur un pénalty causé par une grosse erreur de jugement du portier Ederson (1-3 : 78′). Celui-ci ramassa inutilement un adversaire qui était d’autant plus inoffensif le long de la ligne de but qu’il était encore bloqué par le marquage de Laporte. Cela ne suffira néanmoins pas à renverser le match. A ce niveau, la moindre erreur peut coûter cher et Brighton se fera même punir en fin de partie à la suite d’une transversale catastrophique de Moder pour l’un de ses défenseurs (1-4).

Au final, City aura fait la différence au terme d’une première demi heure de feu, bien que la gestion de cet avantage ne laissera certainement pas des souvenirs impérissables à ses supporters.

L’homme du match 

Avec 2 buts et une passe décisive, la tentation de citer Foden serait grande. Mais les statistiques sont un peu trompeuses. Bien qu’il fut à la conclusion du 0-2, c’est surtout la passe magistrale à l’origine de l’action qui créa la différence. De même, si le 0-3 fut attribué à Foden, il n’aura eu le mérite que d’effleurer involontairement le tir de Gabriel Jesus, déjà à l’origine de l’action en éliminant un défenseur d’un double contact fantastique. Bien que le jeune anglais joua son rôle durant cette période décisive de Manchester City, il n’en fut peut-être pas l’élément clé.

A notre sens, la différence fut surtout créée par Bernardo Silva. Dos au jeu et avec un brin de réussite, il fut l’auteur d’un retourné très intelligemment joué et bien exécuté pour l’ouverture du score de Gündoğan. Et c’est encore Bernardo Silva qui fut l’acteur majeur du deuxième but par l’entremise d’une passe verticale géniale qui déjoua la défense de Brighton. A 2-0, le plus dur était fait.

Néanmoins, Grealish tira également son épingle du jeu, tant il fut dangereux sur chacune de ses prises de balle durant les temps forts de City. Gabriel Jesus, très actif offensivement et défensivement, pourrait également être mentionné pour son apport collectif. En résumé, City doit finalement plus sa victoire à une performance collective aboutie qu’à de sporadiques exploits personnels.

Source : marseillenews.net

Une vitesse et une justesse d’exécution admirables

Par l’enchaînement collectif d’exécutions parfaites, Manchester livra un récital en première période. De nombreuses actions de jeu peuvent en témoigner, à l’instar de celle du sauvetage de Dunk sur la ligne. La récupération autoritaire de Rodri sur cette action, puis la verticalité trouvée par Gündoğan, l’intelligence du démarquage de Gabriel Jesus et son exécution technique face à 2 adversaires – dans un angle très fermé – relèvent de la quasi perfection. A l’image d’autres phases de jeu, l’action de rupture du troisième but pourrait également faire figure d’action d’école. Plutôt que de se précipiter à lancer Foden ou Grealish comme beaucoup d’autres l’auraient fait dans de pareilles circonstances, Bernardo Silva eut la lucidité non seulement de temporiser pour attendre que Grealish soit idéalement placé, mais surtout de délivrer une passe entre les deux défenseurs, afin de les désarçonner et de lancer son coéquipier parfaitement dans la profondeur. Dans l’enchaînement, Grealish avait la lucidité de ne pas tirer, mais d’attendre le moment idéal avant d’exécuter un élégant extérieur du pied pour servir son coéquipier Phil Foden qui s’était habilement dégagé du marquage. Tout ou presque était parfait sur cette action, que ce soit au niveau de la vision du jeu, de la vitesse ou de la qualité d’exécution. Au final, malgré quelques bévues évitables, il sera difficile de blâmer Brighton, tant le niveau de son adversaire fut par moments phénoménal. Grâce à cette victoire, les Citizens restent quant à eux au contact des meilleurs, dans une lutte pour le titre qui s’annonce passionnante.


Brighton & Hove Albion – Manchester City : 1-4 (0-3)

13′ Gündoğan (0-1)
28′ Foden (0-2)
31′ Foden (0-3)
81′ Allister (1-3, pén.)
95′ Mahrez (1-4)

FC Sion – FC Lucerne

Sion avait une occasion en or de regagner une place de barragiste à deux journées de la fin. Une occasion qui peut-être ne se représenterait plus. Encore fallait-il, pour la saisir, vaincre l’équipe la plus en forme du moment.

Dans le jeu, les Sédunois ne laissèrent néanmoins paraître aucun signe de nervosité. Si Lucerne a rapidement pris l’ascendant dans cette partie, les raisons sont à chercher ailleurs. Notamment dans une différence de niveau flagrante entre les deux équipes. Lucerne n’aura eu de cesse de martyriser son adversaire sur les côtés. Plus qu’une performance moyenne de ses latéraux, c’est collectivement que Sion n’aura jamais su s’adapter pour contrer les incessantes montées des Lucernois.

A la 20ème minute déjà, Iapichino était contraint d’abandonner son joueur pour poursuivre Schwegler, lâché au marquage de façon inadmissible par Tosetti. L’action qui s’en suivait aurait pu conduire à l’ouverture du score sur une tête de Pascal Schürpf. Le début d’un long calvaire.
A la 35ème, encore abandonné par son ailier, Iapichino devait cette fois affronter deux adversaires à l’orée des 16 mètres. Contraint d’anticiper une éventuelle passe pour Schürpf, le latéral sédunois laissait frapper Schwegler, sans que rien ne puisse lui être reproché sur cette action. « Bougez-vous le cul » entendait-on alors résonner dans les travées vides de Tourbillon. Ni les avertissements dans le jeu, ni les avertissements verbaux ne permirent néanmoins aux Valaisans de corriger le tir, alors que Lucerne parvenait une fois encore à se créer deux occasions dangereuses côté gauche.

L’ouverture du score semblait irrémédiable. Et sans grande surprise, elle arriva d’un centre amené cette fois-ci par Sidler, libre de toute opposition. L’erreur était néanmoins collective. Iapichino perdait son duel à la réception du centre, tandis que Martic coupait le hors-jeu, peu avant un renvoi plein axe de Fickentscher (0-1 : 48′). A plusieurs reprises, Lucerne aurait dû classer un match dont il était totalement maître, notamment sur un duel perdu à deux face au gardien. Et comme souvent lorsque l’on galvaude autant d’opportunités, le football peut s’avérer cruel. Peu dangereux jusque là, à l’exception d’une passe de Grgic dans le dos de la défense et d’une tête sur coup-franc, mais surtout inexistant dans le jeu, Sion parvenait à arracher un match nul inespéré en toute fin de match sur un exploit personnel de Khasa (1-1 : 89′).

Cette image a un attribut alt vide ; son nom de fichier est khasa.jpg
Source : fcsion.ch

Sion n’a pas saisi la chance qu’il avait ce soir de se replacer pour se maintenir dans l’élite. Mais pouvait-il vraiment espérer mieux ? La question mérite d’être posée et la réponse ne demandera pas un grand temps de réflexion, tant la domination lucernoise fut écrasante. Sion aura toutefois eu le mérite d’y croire et de se montrer bien plus décisif que son adversaire du soir. Et il n’est ma foi pas exclu que ce point arraché de façon miraculeuse puisse faire la différence lors du décompte final.



Le tournant du match

Lucerne s’acheminait vers une victoire logique, qui n’aurait souffert d’aucune discussion.

Oui, mais voilà. Pas tout frais après 87 minutes de jeu et de nombreuses courses dans les jambes, Khasa semblait avoir encore un peu d’énergie à revendre… Plus vif qu’un nouvel entrant, l’ailier français était lancé en profondeur, depuis le long de la ligne de touche et à 10 mètres seulement au-delà de la ligne médiane. Autant dire que l’action n’avait pas vraiment le poids d’une occasion de but. Parti comme une Formule 1, Khasa rattrapait néanmoins son mètre de retard sur son adversaire direct, et parvenait 4 secondes plus tard – montre en main – dans les 16 mètres adverses. Bien plus qu’une pointe de vitesse l’ayant rendu célèbre en Super League, Khasa possède des qualités qui ne sont pas toujours reconnues à leur juste valeur. Il parvenait en pleine course à prolonger l’ouverture au bon endroit et dans le bon tempo, de façon à résister au retour du défenseur central et à une éventuelle sortie du gardien, tout en pouvant décocher une frappe qui ne pouvait pas être mieux exécutée pour finir au fond d’une position aussi excentrée. Si l’action pourrait s’apparenter à du « pousse-ballon », elle demande en réalité beaucoup plus de sang-froid et de justesse technique qu’elle pourrait en avoir l’air.

L’ouverture en profondeur sur cette action fut signée de la patte de Tosetti, qui peut-être une fois encore parvient à sauver son match par l’entremise d’une passe décisive, mais dont l’apport collectif peut laisser songeur.



Le niveau d’expression collective, côté sédunois

Plus problématique encore que ses errements défensifs, le FC Sion s’est montré incapable de produire du jeu. A défaut de pouvoir présenter autre chose, la stratégie était claire : jouer des longs ballons sur Karlen et Hoarau, miser sur des balles arrêtées, une passe de Tosetti ou la vitesse de pointe de Khasa, et advienne que pourra. Une constante cette saison.

Cette image a un attribut alt vide ; son nom de fichier est hoarau.jpg
Source : lenouvelliste.ch



La débauche d’énergie de Araz ne doit pas être sous-estimée. Il aura beaucoup couru pour compenser le manque d’activité de son coéquipier axial. Mais hormis une bonne ouverture en début de match pour Khasa, l’immense majorité de ses ballons furent prudemment rejoués latéralement ou en retrait. Peu actif comme déjà mentionné, Grgic ne gratte quant à lui pas beaucoup de ballons, et peine également à orienter le jeu et à fréquemment proposer des solutions de passe à ses coéquipiers. Difficile dans ces conditions de développer une construction de jeu digne de ce nom. Araz a des qualités défensives, mais doit être accompagné de joueurs capables de faire du jeu. De même, Grgic est un joueur créatif qui peut être décisif sur une action offensive, mais n’a pas la débauche d’énergie suffisante pour être la plaque tournante du milieu de terrain. Bref, Sion a cruellement manqué cette saison d’un meneur de jeu ou d’un milieu axial complet comme pouvait l’être Bastien Toma. Il n’est pas certain que les coups d’éclat de ses meilleurs joueurs – sur balles arrêtées notamment – suffiront à compenser les difficultés du collectif. Malgré les chances réelles qui leur restent de se sauver cette saison, les Sédunois occupent actuellement une dernière place qui n’a rien d’illogique.




FC Sion – FC Lucerne : 1-1 (0-0)

49′ Tasar (0-1)
89′ Khasa (1-1)

Manchester City – Chelsea

A trois semaines de la finale de la Ligue des Champions opposant ces deux équipes, cette affiche avait une allure de répétition générale. Pratiquement déjà couronné, City pouvait raisonnablement prendre du recul par rapport à la nécessité de gagner cette partie. De son côté, Chelsea se devait de jouer le coup à fond pour s’assurer une place européenne. Les circonstances donnaient donc un léger avantage à Guardiola, en mesure de mobiliser l’ensemble de ses troupes, de brouiller les pistes, et d’expérimenter des solutions avant les retrouvailles du 29 mai.

En titularisant 8 joueurs qui ne l’étaient pas mardi face à Paris, le technicien espagnol ne s’en est pas privé. Sans surprise, Tuchel alignait quant à lui une formation beaucoup plus ressemblante à son équipe type.

Bien que le rapport de force semblait déséquilibré, la majorité des joueurs utilisés par Guardiola pouvaient postuler à jouer la finale et avaient l’occasion de le démontrer. La configuration du début de match ne déboucha d’ailleurs pas sur une nette domination des Blues. Au contraire, comme on pouvait le présager entre deux équipes extrêmement bien organisées et solides défensivement, la 1ère mi-temps fut extrêmement pauvre en occasions de but. Deux anticipations défensives catastrophiques de Christensen permirent néanmois de décanter la situation.

Gabriel Jesus profita de la seconde de ces erreurs pour être le principal auteur de l’ouverture du score, bien que l’action fut conclue par Raheem Sterling qui avait bien suivi un manqué énorme d’Aguero (1-0 : 44′).

Principal artisan du 1-0, Gabriel Jesus amenait une nouvelle occasion dangereuse et obtenait cette fois un penalty peu avant la pause. Mais Aguero – encore lui – gâchait une immense opportunité de marquer en tentant une « panenka » cueillie avec bonheur par un portier adverse qui n’en demandait pas tant.

Au retour des vestiaires, City affichait un visage minimaliste, loin de son habituelle capacité à maintenir un avantage au score par sa possession de balle. Les Blues ne parvinrent néanmoins pas à trouver de solution face à un adversaire bien regroupé, jusqu’à un exploit personnel de Ziyech, à l’origine de la récupération du ballon et à la conclusion de l’action, par une frappe d’une position qui n’offrait pourtant pas une évidente occasion de but (1-1 : 63′).

A la surprise générale, cette égalisation déboucha sur une fin de match totalement débridée durant laquelle les deux équipes perdirent tous leurs fondamentaux. Au terme d’un grand nombre d’occasions des deux côtés, c’est finalement Hudson-Odoi qui parvint à tirer son épingle du jeu en trouant la défense adverse d’une passe verticale géniale, bien que l’on aura plus facilement tendance à retenir à tort la suite de cette action. Une action conclue avec un brin de chance par un Marcus Alonso dont la déviation non maîtrisée trompa Ederson par sa trajectoire surprenante (1-2 : 92′). Au final, Chelsea obtient 3 points importants et se donne un peu de confiance, bien que la finale n’aura finalement plus grand chose à voir avec cette partie.

Source : italy24news.com

Le tournant du match

Il aurait été difficile d’imaginer Chelsea remonter deux buts en une mi-temps, et ce encore moins face à une équipe aussi bien organisée.

Le penalty manqué par Aguero permit aux Blues de rester dans le partie et de continuer à faire douter City, jusqu’à finalement renverser le match dans le temps additionnel. Il y a fort à parier que le déroulement de la seconde période aurait été diamétralement différent si Aguero avait conclu son penalty. Un penalty qu’il aurait eu de grandes chances de marquer en faisant preuve d’un peu plus de professionnalisme dans sa façon de l’aborder. Une frappe au sol puissante dans un coin a plus de chance de finir au fond, même lorsque le gardien part du bon côté. Au-delà de la question des chances de conversion, le ridicule d’une « panenka » manquée n’est pas propice à délivrer un grand signal d’implication au reste de l’équipe. Et ce d’autant moins avant une échéance importante comme une finale de la Ligue des Champions. Plus qu’un penalty manqué, Aguero a gâché un peu bêtement l’occasion d’entamer la confiance et le moral des Blues.

Source : news.ebene-magazine.com

Les enseignements à tirer du côté des Citizens

Guardiola déclarait récemment que la plupart de ses joueurs pouvaient postuler à une place de titulaire. La déclaration n’a rien de cosmétique, lorsque l’on voit que Gabriel Jesus, Aguero, Rodri, Sterling et Cancelo étaient remplaçants mardi face à Paris. Le match d’aujourd’hui a toutefois démontré que ces joueurs ne pouvaient pas tous afficher la même sérénité collective.

Individuellement aussi, Cancelo n’aura pas rassuré ses détracteurs d’un point de vue défensif. Peu à son avantage dans le jeu et pas seulement lors des actions décisives, Aguero n’a pas retrouvé sa meilleure forme. En dépit d’un bon match, Rodri n’aura pas marqué des points en commettant une erreur grossière sur le but de l’égalisation, après avoir trop tergiversé balle aux pieds.

Peu inspiré à la 3ème lorsqu’il manqua l’opportunité d’entrer dans l’axe pour marquer, peu disponible à la relance pour ses coéquipiers, peu actif à la récupération et mal inspiré sur ses corners, Ferran Torres est le joueur qui aura peut-être perdu le plus de points aujourd’hui.

Au contraire, Gabriel Jesus et Sterling auront su saisir leur chance en posant de nombreux problèmes à leur futur adversaire. Il n’est pas exclu que Guardiola s’en souvienne au soir du 29 mai, bien qu’il reconduira probablement une équipe similaire à celle qui avait affronté le PSG mardi dernier.


Manchester City – Chelsea : 1-2 (1-0)

44′ Sterling (1-0)
63′ Ziyech (1-1)
92′ Alonso (1-2)

FC Lausanne-Sport – FC Bâle (quarts de finale de la Coupe de Suisse)

A l’instar du football suisse, ce blog reprenait du service aujourd’hui, tandis que la pandémie continuait à paralyser le sport dans beaucoup d’autres régions du globe.

Avec cette affiche, le football helvétique s’offrait un retour explosif. Bâle et Lausanne nous avaient en effet quitté sur des prestations de haute volée. Impressionnants lors du 8ème de finale de l’Europa League, les Bâlois avaient battu l’Eintracht 3 à 0 à l’extérieur. Bien qu’évoluant en 2ème division, le Lausanne-Sport avait quant à lui creusé un écart de 15 points sur son premier poursuivant et avait surtout corrigé deux clubs de 1ère division, à la surprise générale, sur des scores ahurissants de 3 et 6 à 0.

En dépit de ces exploits lausannois et des incertitudes de forme liées à la pause forcée, le FC Bâle partait naturellement avec les faveurs de la cote.

Et c’est dans un stade vide de spectateurs, raisons sanitaires obligent, que les Bâlois balayèrent tranquillement les craintes liées à leur absence de matches amicaux avant la reprise.

C’est sur un rythme de sénateur, volontairement ou non, qu’ils prirent les choses en main dans cette partie et privèrent de ballons leur adversaire. Agacés dans un premier temps, les Lausannois tentèrent d’exercer un pressing très haut dans le terrain. Mais face à la prise de risque minimale des Bâlois, ils se résolurent finalement à les attendre un peu plus bas, probablement pour ne pas trop s’épuiser bêtement à courir après ce redoublement de passes latérales.

Et c’est cette configuration de match qui déboucha sur un début de partie insipide, mais assez logique au vu des inconnues dans lesquelles étaient plongées les deux équipes.

Source : fcb.ch

La possession de balle du FCB fut d’autant plus grande, en raison de la volonté affichée par les Lausannois d’exercer un jeu direct après la récupération du ballon.

Et c’est finalement sans grande surprise que les Bâlois profitèrent de cette domination stérile grâce à des exploits individuels et des erreurs de l’adversaire. Une constante tout au long de cette partie. A la 18ème, collé de près et dos au but, Cabral parvenait à se dégager brillamment du marquage, avant de déclencher une bonne frappe en pivot non loin du cadre. Widmer déviait le corner qui suivait de peu au-dessus de la transversale.

A la suite d’un centre repoussé dans ses pieds de façon catastrophique par un adversaire, Petretta héritait un peu chanceusement de la troisième véritable occasion du match. Des actions uniquement à la faveur du FC Bâle.

Extrêmement attendu, le trio offensif lausannois était resté muet jusque là. Muet, mais néanmoins capable d’exprimer des qualités qu’on lui connaissait moins. Les ailiers ne cessèrent de se replier défensivement comme des latéraux, n’hésitant pas à tacler lorsqu’il le fallait, à l’image de Zeqiri. Turkes fournit également de gros efforts en pointe de l’attaque pour gêner la relance adverse et n’hésita pas à se sacrifier dans les duels pour jouer un rôle de pivot pour ses coéquipiers. Meilleur buteur de 2ème division, Turkes manqua néanmoins de tranchant pour couper les centres bien amenés devant le but par ses ailiers. Des occasions peut-être moins anodines qu’elles n’en avaient l’air. Mais malgré ces possibilités manquées et malgré le fait que son équipe soit privée de ballons, il rappela que ses qualités de finisseur pouvaient permettre au LS de faire la différence à tout moment. C’est en effet au terme d’une action collective remarquable qu’il crut inscrire le premier but de cette partie, toutefois logiquement annulé pour une légère position de hors-jeu.

Comme attendu, les précédentes dominations du LS sur des clubs de 1ère division ne se confirmèrent pas aujourd’hui. Et c’est même Bâle qui se créa une dernière opportunité au terme d’une première mi-temps pauvre en jeu, mais pas forcément en occasions de but.

Déjà un peu plus intéressant en fin de première mi-temps, le jeu continua à se débrider. Peut-être grâce à une confiance retrouvée, et peut-être aussi en raison de la nécessité de marquer dans un match à élimination directe.

Le FC Bâle tentait cette fois le nécessaire pour passer l’épaule. Et Riveros nous gratifiait d’un exploit personnel remarquable en se défaisant de deux joueurs sur son couloir, avant d’en déborder un troisième et de délivrer une passe qui permit à Pululu d’ajuster le cadre.

Des exploits personnels, Cabral en produira à la chaîne. Déjà tonitruant en 1ère mi-temps et même plus largement depuis son arrivée en Suisse, l’attaquant brésilien ouvrait le feu à la 53ème minute. C’est sur une balle en cloche plus ou moins anodine qu’il déclencha un retourné très proche d’une parfaite bicyclette sur le point de penalty. Le football suisse, et surtout le FCB, fêtaient leur retour post-Covid19 par un but absolument spectaculaire (0-1).

Source : fcb.ch

Forcé de réagir, Lausanne se montrait enfin capable de se créer des opportunités, tout en offrant plus d’espaces à son adversaire. Le match allait connaître alors son paroxysme. Et c’est ce poison de Cabral qui parvint le premier à tirer profit de la situation. Dans une action assez confuse, il devança Loosli dans son duel aérien et sembla le contraindre à un auto-but en propulsant sur lui sa reprise de la tête (0-2). Puissant, habile balle au pied, combatif, intelligent dans ses déplacements et efficace devant les buts, Cabral démontra que son timing dans le jeu aérien n’avait pas grand chose à envier à ses autres qualités.

Au regard du seul tir cadré effectué jusque là par les Lausannois, peu d’observateurs auraient pu miser sur un retour au score. Peut-être pas même leur entraîneur qui semblait déjà prêt à tenter un dernier coup de poker, puisque deux joueurs attendaient de pouvoir effectuer leur entrée. Des entrées en jeu qui n’auront finalement pas eu lieu… Car le trio magique du Lausanne-Sport eut l’opportunité de faire des étincelles au même instant. Une preuve supplémentaire que le football peut parfois se jouer sur d’infimes détails… Et c’est Zeqiri, lâché au marquage de façon assez inadmissible sur un corner, qui fut le premier à faire parler la poudre (1-2).

L’entraîneur abandonna ses changements. Il restait alors 20 minutes à son équipe pour revenir dans le match et le FC Bâle allait boire la tasse durant 10 minutes folles.

Une poignée de secondes après cette réduction du score, Ndoye, future recrue de l’OGC Nice, parvenait à prendre de vitesse son latéral malgré quelques longueurs de retard, avant de faire preuve d’une belle lucidité en servant une balle parfaite pour l’égalisation de la tête signée Geissmann (2-2).

Venant de réussir l’impossible ou presque en deux minutes, les Lausannois auraient même pu retourner complètement la situation dans les instants suivants. Turkes d’une tête un peu trop croisée (77ème), Zeqiri sur la latte, Ndoye dans l’enchaînement (78ème), puis Ndoye une fois encore (79ème) passèrent extrêmement proches de permettre à leur équipe de prendre l’avantage juste avant la fin de la rencontre.

Impressionnant par ses réflexes et décisif une fois encore, le gardien Omlin en avait décidé autrement. Tandis que Lausanne semblait désormais favori en raison de sa bonne dynamique et d’une performance collective très percutante, le FC Bâle pouvait toujours compter sur ses qualités individuelles.

Car Cabral, décidément intenable aujourd’hui, aurait pu donner la victoire à son équipe en toute fin de temps réglementaire (91 ème), puis en début de prolongation en éliminant plusieurs joueurs d’un contrôle orienté de la poitrine, suivi d’une petite balle piquée pour lui même dans son dos (95ème).

Bien qu’Oliveira fit une entrée très remarquée du côté lausannois durant les prolongations et que le collectif resta bien huilé, Omlin continua d’enchaîner les exploits (par une parade exceptionnelle du bout des doigts sur une déviation de Schneuwly, puis un peu plus tard sur une excellente sortie face à Kura).

Et c’est finalement Widmer qui, d’une tête plongeante, propulsa le FCB en demi-finale (2-3). Et ce grâce à un nouvel assist délicieux, il faut bien le dire, d’un certain Campo….. un ancien Lausannois formé au FC Bâle. Malgré d’ultimes efforts mis dans la bataille, le LS ne reviendra pas.

En dépit de l’élimination, les Vaudois auront eu l’occasion de se prouver une fois encore qu’ils avaient des arguments à faire valoir à l’échelon supérieur.

De leur côté, les Bâlois auront réussi à assurer l’essentiel en sortant vainqueur de ce match piège. Ils pourront en outre, semble-t-il, compter sur des individualités bien au point, même si cela ne devra pas masquer que du travail reste à faire au niveau de l’expression collective.


FC Lausanne-Sport – FC Bâle : 2-3 a.p. (0-0)

53′ Cabral (0-1)
67′ Cabral (0-2)
72′ Zeqiri (1-2)
73′ Geissmann (2-2)
105′ Widmer (2-3)

TPS Turku – HC Davos (quarts de finale de la Coupe Spengler)

Après un début de saison régulière au-delà de toute attente, le HC Davos affichait des ambitions légitimes pour son traditionnel tournoi de fin d’année.

Malheureusement, la douche fut froide pour ne pas dire glaciale. Le club organisateur de la Coupe Spengler encaissa en effet deux lourdes défaites d’entrée de tournoi. Pour tout dire, le public local n’eut même jamais l’occasion de s’enthousiasmer pour son équipe.

Au rang des excuses valables, mais fort regrettables, l’entraîneur du HC Davos avait décidé de préserver un nombre considérable de ses meilleurs éléments.

Afin que la fête ne soit pas totalement gâchée, une réaction était impérativement attendue aujourd’hui face au TPS Turku. Cette réaction était d’autant plus attendue que le TPS Turku avait été battu la veille 3-0 par Ambri-Piotta et figurait actuellement comme la lanterne rouge du championnat finlandais.

Une défaite aujourd’hui pouvait être synonyme d’élimination et de véritable camouflet pour les Davosiens, tandis qu’une victoire pouvait leur permettre de se racheter lors d’une demi-finale face au Team Canada.

Le début de match du HCD fut finalement aussi rassurant qu’agaçant. Il montra en effet à quel point Davos pouvait faire mieux, mais aussi à quel point son entraîneur avait soldé les 2 premiers matches disputés.

Même sportivement, face à l’urgence le pari pouvait s’avérer risqué. En effet, malgré un tir de Kienzle à la suite d’un excellent travail préparatoire de Wellman, d’une action de Tedenby seul face au gardien dans un espace restreint ou encore de plusieurs tirs de l’infatigable Ambuhl, Davos ne parvenait pas à prendre l’avantage. Et une bonne occasion d’un Finlandais venait rappeler que dominer n’est pas gagner. Heureusement toutefois, l’excellent Frehner parvenait à contourner un défenseur avant de contourner le gardien adverse pour donner  un avantage mérité à son équipe, après 9 minutes de jeu (0-1).

Source : nzz.ch

Par une créativité et une intensité retrouvées, Davos semblait commencer son tournoi aujourd’hui. Malgré une emprise sur le jeu supérieure à celle d’Ambri face à ce même adversaire, Davos pêcha néanmoins peut-être par une moins bonne rigueur défensive que celle des Tessinois. En dépit de la domination suisse, le TPS Turku parvenait en effet à égaliser sur un exploit personnel du jeune Pajuniemi. Déjà drafté par un club de NHL, le jeune Finlandais s’amusait de Kienzle avant d’entrer dans la zone du gardien et de profiter du manque d’agressivité des Davosiens pour loger le palet au-dessus de la jambière d’Aeschlimann (1-1). L’image de l’acharnement musclé de Korpikoski à la bande contre le jeune Frehner venait rappeler encore une fois que la Coupe Spengler n’a d’un tournoi amical que le nom. Malgré une ultime contre-attaque de l’inévitable Frehner à 4 contre 5, Davos quittait le premier tiers sur un score peu flatteur de 1-1.

Et au retour des vestiaires, le momentum avait changé de camp. Non seulement les Finlandais parvenaient à effacer 4 minutes d’infériorité numérique, mais se créaient même par le biais de Parssinen la plus grosse occasion dans cette situation. Les Finlandais commençaient à présenter un jeu plus conforme à ce qu’ils avaient montré la veille face à Ambri. Et même si la domination ne fut pas aussi criarde que celle de Davos au premier tiers, le TPS Turku prenait quoiqu’il en soit l’ascendant sur cette partie. Une tendance confirmée par une occasion en or pour Korpikoski, manquant sa déviation en power play seul dans le slot. Les Finlandais continuèrent à être les plus proches de prendre l’avantage dans ce deuxième tiers, à l’image d’un excellent tir de Sund de peu au-dessus de la lucarne ou encore d’un énorme cafouillage devant les buts d’Aeschlimann. A l’exception d’une passe de Baumgartner que Palushaj vit filer entre ses patins dans une position idéale, les Davosiens  peinèrent à véritablement amener du danger devant la cage adverse. La réaction attendue avec un contingent au complet n’était pas à la hauteur et les Davosiens pouvaient s’estimer heureux que le score en reste à 1-1 après 2 tiers.

A l’entame du troisième tiers, la pression était grande sur les Davosiens et ils ne parvinrent pas à imposer leur rythme comme ce fut le cas en début de partie. Les Finlandais maintenaient leur emprise sur le match et manquaient de réussite par le biais de leur capitaine tentant une reprise de volée du bâton sur le poteau d’Aeschlimann. Malgré cet énième sursis, Davos peinait à sortir la tête de l’eau au niveau du jeu. Seul un exploit personnel aurait pu lui permettre de prendre les devants. Harri Pesonen, le champion du monde prêté par Langnau, manquait la plus grosse occasion de cette partie. Après avoir brillamment éliminé le gardien, le Davosien pour le temps d’un tournoi glissait le puck sur le poteau extérieur alors qu’il semblait avoir fait le plus dur. Probablement le tournant du match, au même titre peut-être que la grossière erreur de Kienzle quelques minutes plus tard qui permettait à Janatuinen de se lancer sur la cage davosienne. Il en profitait pour tromper la vigilance du gardien en optant au dernier moment pour un tir à la place d’une passe (2-1). Par un mauvais contrôle, Kienzle s’était malheureusement encore une fois illustré par une erreur fatale dans cette partie et il restait dès lors 11 minutes à son équipe pour ne pas sortir par la plus petite des portes.

Mais les plus grosses occasions restaient finlandaises et c’est finalement en toute logique que Janatuinen, encore lui, inscrivit le 3-1 quasi décisif à 4 minutes du terme. Le jeune Finlandais effaça Nygren d’une feinte spectaculaire, avant de battre le portier grison. Sans surprise, Davos ne reviendra pas dans la partie et quittera un tournoi auquel il n’avait plus été éliminé aussi précipitamment depuis 2010.

Source : watson.ch

La contre-performance est d’autant plus difficile à digérer, car les ambitions étaient grandes. Mais c’est surtout la gestion de l’effectif qui, à juste titre, fera beaucoup de remous. Il est en effet difficilement compréhensible que le club organisateur d’un tournoi aussi médiatique et populaire brade ses matches comme il l’a fait. De nombreux spectateurs ayant acquis leur billet au prix fort se sont sentis floués et le HCD aura surtout proposé une désinvolture gênante vis-à-vis d’un tournoi qui lui permet d’exister financièrement. L’option prise est d’autant moins compréhensible que même en cas de victoire aujourd’hui, il aurait été extrêmement difficile de vaincre l’Armada du Team Canada lors des demi-finales. Le fiasco d’entrée de tournoi n’aurait donc pas été oublié pour autant. Au final, ce couac peut être relativisé en raison de l’excellent début de championnat. Mais en proie actuellement à des conflits avec les supporters par voie de presse, l’entraîneur Christian Wohlwend est passé à côté de l’occasion de confirmer une belle cote de popularité naissante. Et c’est surtout son club qui se devra dans un futur proche de remettre en question son attitude vis-à-vis de ce tournoi.


TPS Turku – HC Davos : 3-1 (1-1, 0-0, 2-0)

8′ Frehner (Nygren, Meyer) 0-1
15′ Pajuniemi (Parsinnen) 1-1
48′ Janatuinen (Wirtanen) 2-1
55′ Janatuinen (Karvonen) 3-1

FC Allschwil – FC Sion (1er tour de la Coupe de Suisse)

Pour son entrée en lice, le FC Sion se rendait dans la petite commune d’Allschwil et ses 2’000 habitants. Face à un pensionnaire de 5ème division, tout autre résultat qu’une victoire aurait été impensable. Pourtant, face à la motivation d’un adversaire jouant l’un des matches les plus médiatisés de sa vie, la logique n’est pas toujours respectée de façon aussi évidente qu’on pourrait le supposer.

La veille, Young Boys n’était parvenu à se défaire d’un adversaire de 4ème division que sur la plus petite des marges. Avant le début de la rencontre qui nous intéresse, le FC Bâle était accroché par un adversaire de 6ème division à la mi-temps. En raison de ces risques, le coach sédunois avait décidé d’aligner sa meilleure équipe au coup d’envoi. Il affirmait avoir préparé son équipe de la même façon qu’il l’aurait préparée pour affronter un adversaire de Super League.

Et les premières secondes de jeu allièrent les paroles aux actes. Sachant que l’essentiel pour l’équipe de 1ère division consiste à marquer le premier goal, Sion avait manifestement cherché à se libérer au plus vite. Omniprésent durant toute la rencontre, Grgic ne passait pas loin d’ouvrir la marque avant la 20ème seconde. A peine le coup d’envoi sifflé, l’équipe amateur aurait déjà pu perdre la majeure partie de ses espoirs. Le danger venait une nouvelle fois des pieds de Grgic, exceptionnel sur balles arrêtées durant cette rencontre. Mais avec un peu de réussite, Allschwil parvenait à garder la tête au-dessus de l’eau. Mieux encore, aux environs de la 10ème minute, l’équipe parvenait à prendre ses marques et un peu de confiance dans son jeu. Généralement, plus le temps passe, plus le favori se met à douter. Bien conscient de ce fait, le FC Sion ne relâchait ni son intensité, ni sa verticalité. Une passe géniale de Kasami dans le dos d’un défenseur aurait pu offrir ce but libérateur, mais Khasa manquait un peu de créativité dans le dernier geste. Peu importe. Véritable patron en cette soirée, Kasami remettait le couvert en lançant en profondeur Grgic d’un extérieur pied gauche. Extrêmement laxiste au marquage, tant sur Grgic que sur Toma, buteur à la réception du centre, l’équipe amateur n’aura finalement fait douter Sion que durant 20 petites minutes (0-1).

Source : teletext.ch

Sion ne relâchait pas la pression pour autant et enfonçait le clou 2 minutes plus tard sur un fait de jeu assez rare. Le défenseur central Ndoye était en effet à l’origine de l’action en traversant le terrain depuis son camp par l’intermédiaire d’un une-deux, puis d’un grand pont, avant d’adresser une passe en profondeur depuis les 20 mètres adverses. L’action géniale du défenseur central était conclue par un Uldrikis ici décisif, mais tout de même trop discret sur le long terme, au vu de la différence de niveau des deux équipes (0-2). Sur ce score, le match était déjà pratiquement plié dès la 22ème minute.

Sion aura surtout fait plaisir de par son sérieux, sa constance et sa volonté. Jusqu’à la mi-temps, l’équipe ne cessa de mettre un maximum de rythme et de verticalité. L’ambition d’exercer un football total était palpable après les reproches émis sur la qualité du jeu depuis le début de championnat. De façon quasi survoltée, les Sédunois ne lâchèrent pas le morceau et rentrèrent aux vestiaires sur un score de 0-6. Un score fleuve mais logique, tant l’équipe à domicile fut étouffée par le rythme de cette partie. Pour preuve, leur seule occasion de la première période, si nous pouvons l’appeler ainsi, fut une frappe complètement écrasée par Fonseca à la 35ème minute. Même si Sion fut conquérant, Allschwil aura également payé le fait de ne pas « parquer le bus » comme le font généralement les équipes réputées plus faibles.

Il fallut attendre le 0-8 de la 50ème minute pour que Sion relâche enfin la pression et que le reste du match fasse office de remplissage. Malgré le faux rythme logique finissant par s’installer, Sion aura finalement marqué la bagatelle de 10 goals et n’aura fait qu’une bouchée de son adversaire. Après avoir encaissé le 10ème but, le visage du portier suisse allemand résumait à lui seul l’ensemble de cette partie. Pour la petite anecdote, le but du 0-8 fut assez insolite. Tout en restant couché entre le ballon et la ligne de but, Khasa parvint à le glisser sous ses jambes à l’aide d’une talonnade assez improbable.

Charme de la Coupe et de ce genre de rencontre bucolique, la réduction du score en toute fin de match à 1-10 fut accueillie comme une victoire par le public local. Très exigeant sur le plan défensif, Henchoz aura peut-être un peu moins goûté à ce seul petit bémol au récital livré par son équipe.

Source : lenouvelliste.ch

Au final, le choix d’aligner les cadres fut déterminant. A l’origine de 6 goals, Kasami aura eu énormément de poids dans cette partie, a l’instar de Grgic, également présent sur 5 des 10 buts marqués. L’entraîneur aura surpris par ses choix en attendant que le score soit de 9-0 pour enfin donner un peu de temps de jeu à un joueur qui ne faisait pas partie des cadres. Peut-être voulait-il donner de la confiance à ses titulaires ou établir une hiérarchie claire au sein du groupe.

Parmi les autres enseignements à tirer, Mitryushkin n’aura pas vraiment rassuré par sa fébrilité dans son jeu au pied. Auteur de 3 buts, Toma aura quant à lui retrouvé un peu de la réussite qui lui manquait parfois dans le dernier geste. Mais surtout, peu séduisant dans son jeu jusqu’ici, le FC Sion aura profité de l’opportunité pour renouer avec la fluidité, la rapidité et l’efficacité. Des qualités qu’il s’agira de reproduire désormais à l’échelon supérieur.


FC Allschwil – FC Sion : 1-10 (0-6)

21’ Toma (0-1)
23’ Uldrikis (0-2)
24’ Toma (0-3)
38′ Facchinetti (0-4)
40′ Kasami (0-5)
45′ Toma (0-6)
48′ Grgic (0-7)
51′ Khasa (0-8)
72′ Song (0-9)
75′ Kasami (0-10)
89′ Fonseca (1-10)

FC Bâle – PSV Eindhoven (match retour du 2ème tour qualificatif pour la LDC)

Compte tenu de la manne financière offerte par une qualification en phase finale de la Ligue Des Champions, ce match figurait peut-être déjà comme l’un des plus importants de l’année pour les deux adversaires du jour.

En effet, une qualification au terme de cette partie pouvait permettre à l’un des deux protagonistes d’affronter le Linsk ASK lors du 3ème tour qualificatif. Un duel a priori largement à leur portée.

A 3 points seulement de l’Ajax qui avait ébloui l’Europe de toute sa classe la saison dernière, le PSV semblait faire figure de favori. Mais malgré un niveau un peu plus faible sur la scène européenne ces dernières années, le FC Bâle avait tenu la dragée haute aux Hollandais lors du match aller. Les Suisses s’étaient en effet inclinés 3-2, non sans avoir mené au score jusqu’à la 88ème minute. A présent, une victoire à domicile sur la plus petite des marges devait en principe leur permettre de passer l’écueil.

Des joueurs du PSV avaient déclaré vouloir quitter le club en cas de non qualification des leurs. Au regard de l’enjeu, il était difficile de prédire si cette partie allait donner lieu au même feu d’artifice qu’à l’aller. La rencontre ne tarda néanmoins pas à livrer son verdict. Dès la 7ème minute de jeu, Stocker – qui n’en est pas à son coup d’essai en la matière – parvenait à obtenir un coup franc extrêmement discutable. Sa course n’avait en effet qu’un seul objectif, soit d’obtenir la faute en se lançant devant le défenseur. Un petit détail lourd de conséquences. Sur ce coup franc joué de manière indirecte, Cömert décochait un véritable missile que le gardien ne parvenait qu’à dévier sous sa latte malgré une trajectoire pleinement centrée (1-0). Véritablement éteint en début de partie, le PSV ne passait pas loin de la correctionnelle sur une course en profondeur d’Ajeti écarté au dernier moment par un défenseur, puis sur une reprise manquée d’un cheveu par le même joueur alors qu’il avait devancé la sortie du gardien sur un centre venu de la gauche.

Etonnamment apathique en ce début de partie, il fallait attendre la 20ème minute pour voir le PSV réagir. Mais les grandes équipes n’ont parfois pas besoin de grand chose pour faire la différence. Quelques minutes plus tard, sur leur deuxième occasion de but seulement, les Hollandais revenaient au score. Mal soutenu par le reste de l’équipe, Alderete se faisait éliminer sur le couloir. Ni van Wolfsinkel ni Widmer n’avaient suivi Bruma au marquage, totalement libre d’ajuster un coup de tête à la fois puissant et précis (1-1).

source : dutchnews.nl

Non seulement les Hollandais reprenaient la main sur la qualification, mais ils reprenaient également un ascendant psychologique sur cette partie. Avec un peu plus de lucidité, le PSV aurait peut-être pu doucher définitivement les espoirs bâlois. Malheureusement pour les Hollandais, malgré une défense suisse décidément à la peine, Viergever oublié par Cömert manquait sa reprise de la tête avant que sur l’action suivante Malen ne parvienne pas à reprendre un plat du pied plein axe pour une question de centimètres.

Si des matches à enjeu ont parfois tendance à être fermés et à ne donner que quelques tirs sur l’ensemble de la rencontre, cette partie en fut le parfait contre-exemple. Bâle n’oubliait pas qu’il avait encore un but à marquer et réclamait tour à tour deux penalties sur des actions litigieuses. Même sans intervention possible de la vidéo, l’arbitre semblait avoir pris la bonne décision en les rejetant. Viergever déviait en effet une frappe du flanc avec le bras le long du corps, tandis que la supposée faute commise sur Ajeti l’aurait de toute façon été en dehors de la surface de réparation. L’attaquant suisse de 22 ans aura énormément pesé sur cette rencontre et continuera à le faire au retour des vestiaires.

En seconde période, le PSV ne se contenta pas de tenir le score et le FCB prit les risques pour inscrire le but nécessaire. Bergwijn fut le plus en vue dans le camp hollandais. Après avoir éliminé Cömert, sa frappe fut expédiée sur le poteau dans un angle trop fermé. Mieux encore, à la 64ème, il éliminait deux joueurs avant de trop tergiverser devant le portier suisse tandis qu’il aurait eu suffisamment de place pour pénétrer un peu plus dans l’axe avant d’armer sa frappe. Mais le manqué le plus rageant était à mettre au compte des Bâlois. van Wolfsinkel manquait en effet le cadre de la tête à bout portant, alors que le but était ouvert. En contact pour un éventuel transfert avec le PSV avant la rencontre, son raté aurait pu susciter la polémique. Mais sur un énième centre décisif d’un Stocker des grands soirs, van Wolfsinkel, le plus néerlandais des Bâlois, marquait le but qui permettait à son équipe d’être temporairement qualifié à 23 minutes du terme.  Un but plein de réussite, sachant que le centre et le tir passèrent tous deux entre les jambes d’un défenseur. Mais un but amplement mérité sur l’ensemble de la partie.

Alors qu’on aurait pu craindre que les Suisses se regroupent dans leurs 16 mètres et finissent par craquer sur un coup du sort, ils parvinrent au contraire à garder le cap en continuant à jouer de l’avant, en tenant le ballon par Ajeti en pointe, ou encore grâce à un gros travail de récupération à l’image d’un Balanta excellent à un poste pourtant inhabituel.

source : football365.fr

Au final, les Bâlois parvinrent à maintenir cet avantage à 2-1 sans trop être inquiétés et obtiendront donc leur ticket pour affronter Linz au prochain tour. Tandis que beaucoup voient déjà les Bâlois éliminer les Autrichiens sans trop de difficulté, il s’agira désormais de ne pas se laisser surprendre par cette euphorie, car l’adversaire vendra évidemment sa peau extrêmement cher.

Si la performance bâloise fut bonne, elle reste néanmoins à relativiser en raison d’une préparation physique plus avancée que celle de son adversaire. Comme en témoignent les matches amicaux et les scores flatteurs de nombreux clubs suisses contre de grandes écuries européennes, il n’est pas impossible que cet élément ait pesé lourd dans la balance.

————————————————————————-

FC Bâle – PSV Eindhoven : 2-1 (2-3 pour le PSV à l’aller)

8’ Cömert (1-0)
23’ Bruma (1-1)
68’ van Wolfsinkel (2-1)

« Petite finale » des championnats du monde de Beach Volleyball à Hambourg

Hüberli / Betschart – Artacho / Clancy (6 juillet 2019)

Dernières en lice parmi les 6 duos suisses présents à Hambourg, Betschart et Hüberli avaient l’occasion de marquer l’histoire de leur sport.
En remportant leur « petite finale » face aux Australiennes, elles pouvaient en effet devenir les premières Suissesses à remporter une médaille aux championnats du monde.

Cet exploit aurait déjà pu être conclu la veille si elles ne s’étaient pas inclinées de justesse lors des demi-finales. On pensait pourtant que le plus dur avait été fait pour des Suissesses qui, après avoir écarté 6 balles de match, avaient finalement repris la situation à leur avantage en obtenant à leur tour un point décisif.
Mais les Canadiennes se qualifièrent malgré tout dans l’enchaînement au terme d’un match épique. Face à ces montagnes russes émotionnelles – ce d’autant plus qu’elle affrontait une amie dans le camp adverse – Hüberli ne put retenir ses larmes à la sortie du terrain.  Mais la meilleure bloqueuse du tournoi et sa coéquipière avaient déjà prouvé par le passé qu’elles avaient les nerfs suffisamment solides pour parvenir à mettre cette déception de côté.

Moins de 24 heures après ce gros coup sur la tête, le duo suisse repartait au combat face à une paire australienne dont les rêves de titre furent encore plus rapidement brisés par une défaite en 2 sets.  Malgré ce net revers, les Australiennes Clancy et Artacho partaient favorites dans ce duel, après avoir déjà remporté un match face à leurs adversaires du jour. A la 14ème place du classement mondial, les Suissesses devaient ainsi réaliser l’exploit pour décrocher une médaille historique face à la 2ème paire mondiale.

Les Australiennes assumèrent toutefois leur statut d’entrée de jeu. Un ace de Clancy, un point gagné sur le service à l’aide d’une déviation du filet, puis un point conclu au terme du plus bel échange de ce match leur donnèrent très rapidement 2 longueurs d’avance.
Malgré un time out demandé par l’équipe suisse afin de mettre un terme au momentum de leurs adversaires, une erreur directe suivie d’un nouvel ace australien aggravèrent encore un peu plus le score. A 5-10, les Australiennes semblaient s’envoler vers un succès assez facile dans ce premier set.

C’était toutefois sans compter sur les excellentes ressources mentales des Suissesses, déjà démontrées à de nombreuses reprises tout au long de ce tournoi. Grâce à un challenge vidéo confirmant 4 touches successives adverses, puis notamment grâce à deux blocs successifs d’Hüberli survenus au meilleur moment, la Suisse revenait immédiatement à 8-10. Menées 5-10 auparavant, les Suissesses parvenaient même à relancer complètement ce premier set en recollant à 13-13. Mais dans un début de match assez décousu, les Australiennes relevaient leur niveau de jeu en diversifiant les coups et en poussant l’équipe adverse à la faute. A 14-19, et ce malgré une énième remontée adverse, Clancy et Artacho parvinrent à logiquement enfoncer le clou en remportant ce premier set sur un score de 18-21.

source : fivb.com

Pas de quoi néanmoins faire paniquer des Suissesses qui avaient déjà remporté 3 matches dans des circonstances similaires. Un énième bloc d’Hüberli suivi d’un break sur le service adverse leur permettait d’ailleurs d’entrée de jeu de prendre les commandes de ce deuxième set sur un score de 2-0. Une véritable bataille psychologique s’engageait alors entre deux équipes beaucoup moins promptes à égarer des points en réception de service. Cet avantage de 2 points fut en effet tantôt perdu, tantôt repris, notamment grâce à un excellent jeu de défense de Betschart. Les Suissesses parvenaient ainsi à maintenir cet ascendant psychologique jusqu’à 13-11.

source : fivb.com

L’équipe australienne, grâce notamment à la qualité exceptionnelle de son service,  renversait néanmoins la tendance à 15-15, avant de finalement prendre l’avantage à 15-16 pour la première fois dans ce 2ème set. Après que Betschart ait mordu la ligne à l’engagement selon la décision de l’arbitre, les Australiennes auraient pu maintenir cet avantage à 17-18. La Suisse faisait néanmoins annuler cette erreur arbitrale à l’aide d’un challenge vidéo et reprenait l’avantage sur son service. En menant 18-17, les Suissesses étaient désormais bien parties pour s’offrir un 3ème set décisif.  Alors qu’elles avaient l’opportunité de maintenir cet avantage à 19-18, Betschart manquait néanmoins complètement une attaque partie en direction de la tribune, dans ce qui fut peut-être le tournant de cette partie. L’Australie reprit en effet les commandes et parvint à s’offrir une première balle de match à 19-20 sur son service. Même si cette fois Betschart ne trembla pas et parvint à maintenir son équipe dans la partie par une attaque longue ligne, l’Australie put s’offrir une nouvelle balle de match, convertie cette fois en une médaille de bronze par Artacho. Malgré un score serré, ce dénouement vint logiquement récompenser la plus constante des deux équipes.

Il n’est pas sûr que les accolades de la mascotte des championnats du monde auront suffi à consoler Betschart et Hüberli, tandis que Clancy bondissait de joie en direction de sa coéquipière. Malgré la réalisation d’un résultat final largement supérieur aux attentes, les Suissesses pourront en effet nourrir quelques regrets. Entre autres, en repensant à cette balle de match manquée la veille face aux futures championnes du monde. Quoiqu’il en soit, un nouveau palier semble avoir été franchi et il ne fait pas de doute que cette équipe nourrira l’ambition de revenir encore plus forte lors d’un prochain tournoi.


Hüberli / Betschart – Artacho / Clancy : 0 – 2 (18-21, 20-22)

Concevoir un site comme celui-ci avec WordPress.com
Commencer